Pour la deuxième année consécutive, je fête mon anniversaire
en Angleterre, sans la famille et les potos !
L’année dernière, avec les coloc’ on s’était mis une bonne
race dans les pubs de Torquay, et le lendemain au travail fut très inadéquate
avec mon état de décomposition avancée.
Cette année, l’idée de fêter ça avec mes 3 colocataires
quarantenaires, célibataires et alcooliques (j’en rajoute un peu, mais c’est
pour rendre le truc un peu glauque), ne m’attirant pas spécialement, j’ai
décidé de conserver mon énergie pour ce Bank Holiday week-end, autrement dit
week-end de 3 jours.
En effet, en Angleterre, la fête du travail intervient le
premier lundi de mai, la date on s’en balec’ !
Du coup, j’ai prévu les choses en grand, tout est millimétré
au poil de cul, j’y ai mis le budget, mais bordel 23 piges ça se fête !
Au programme, un week-end rythmé en Londonnie, avec
football, night club, putes et cocaïne, mais à qui profite ce business ?
Cabernet d’Anjou, FEU !!!
Départ à 7h30 de Torquay en ce samedi 2 mai, j’anticipe les bouchons en ce week-end long,
l’Anglais se déplace en masse. On se demande où ils vont ces cons là !
Et puis non, finalement pas grand monde sur la route. Je
mets à peine plus de 4 heures pour rejoindre la capitale, pause comprise pour
atteindre le sud de Londres. Propre.
Je récupère les clefs de ma piaule réservée pour les 2 nuits, je
m’installe, et je file à la gare pour
prendre l’Overground (RER), direction Upton Park.
Aujourd’hui, match à Boleyn Ground, mythique stade de West
Ham United Football Club. Comme tout fan de football qui a maté et aimé
« Hooligans », ce stade est un peu un lieu de pèlerinage dans lequel
on a envie de se rendre une fois au moins, pour y entendre, et chanter l’hymne
des hammers.
Avant tout, passage rituel à la boutique, mais surtout au
Boleyn Tavern, lieu de rendez-vous des fans de West Ham de toutes nationalités avant
le match, pour boire des coups, mater le match de 13h à la télé, et surtout
gueuler leur amour pour le club.
Blindé de monde, pub immense, je me faufile rapidement, pinte à la main,
vers une pièce où l’animation se fait entendre.
A peine rentré je me fais arroser de bière….. Oui, ici il
pleut des bières.
Ça chante, ça gueule, ça picole…. Ce pub est une tuerie !
Comme dans le film, un poil plus calme.
Je finis quand même par rentrer dans le stade. Début du
match, mi temps, fin du match, on chante les p’tites bulles. Et il est content.
Sinon le match est loin d’être bandant, je me suis même
endormi en 2ème mi-temps. Victoire sur pénalty de West Ham 1-0
contre Burnley. Ça m’aura permis de revoir des têtes oubliées, Alexandre Song,
Nenê, ou encore Amalfitano (lolilol).
Ensuite, en cette fin d’aprem’, je me rends vers la station
de Waterloo.
Oui, le même Waterloo où on s’est fait mettre bien profond
par les rosbifs et les boches.
Je me suis rendu ici pour une raison, sous la gare, il y a
un tunnel piéton dans lequel tous les graffeurs peuvent s’exprimer en toutes
libertés.
Surnommé le « Banksy Tunnel », à juste titre, vous
trouverez toujours ici un mec en train de taguer sur un mur. Le résultat est
génial.
Après je suis parti me balader de London Eye jusqu’à Covent Garden, pour finir par me faire un domac’ à Picadilly.
J’ai profité du wifi local pour suivre la victoire des boys contre Reims. On n’a pas fini d’entendre parler de Guingamp, croyez-moi ! War Raok !
Puis j’ai regagné le couchage, en bus, comme ça le repérage
est fait pour demain.
Aujourd’hui, à la cool !
Je suis pas de bonne heure à me lever, mais vu ce qu’il
m’attend c’est pas plus mal !
Première visite du matin, à l'heure de la messe, un lieu que je souhaitais voir de
l’intérieur depuis un bout de temps, l’Emirates Stadium.
A défaut d’y voir un match, je m’engouffre dans l’enceinte
pour une visite auto-guidée.
Eh oui, Arsenal a le stade le plus cher de Premier League,
les places les plus chères d’Angleterre, les
souvenirs à la boutique les plus
chers de PL, et en plus tu dois te coltiner la visite tout seul !
Quelle misère ce club !!!
Alors t’es avec ton audioguide en Français, et en mode
zombie tu suis les étapes une par une ! Perso, je préfère avoir un guide,
qui cause en anglais, tu comprends pas tout mais au moins c’est un passionné
qui te le raconte, pas un connard devant son dictaphone.
C’est possible de le visiter avec un guide, « Legend
Tour », pour la modique somme de £ 40 pour un adulte, soit environ 55 €.
Le tiers du prix de mon abo’ au Roudourou ! Pénards les mecs.
Bref, mis à part le business juteux local, le stade a quand
même une sacrée gueule !
On démarre la visite par le coin VIP et leur resto, ainsi
que leur tribune avec la vue loin d’être dégueu’ !
Ensuite, place aux vestiaires, immenses ! Encore plus
grand qu’à Stamford, ici les mecs ont même une piscine, à l’aise !
" Il est vivant ! " |
Ensuite, le couloir d’entrée des joueurs, bancs de touches, les salles de presse, et un tour au musée.
On vous rappelle l’histoire du club, les joueurs mythiques comme Titi Henry, les souvenirs d’Highbury.
Un bien bon moment cette visite ma foi ! Sacrée histoire.
Par la suite, comme la veille je décide de m’attaquer à un
quartier réputé pour le Street Art, Camden Market.
Alors là mes couillons, c’est une claque ! En arrivant,
je réalise déjà que je n’aurai jamais le temps de tout voir en si peu de
temps.
Le quartier est blindé de monde, les enseignes sont géniales, et on trouve de tout ici.
J’ai pu voir quelques petites fresques, mais les principales sont dans l’ancien marché, en démolition donc pas pu y accéder. Tough shit !
Mais y’a match !
Je rejoins White Hart Lane…. Quelle galère pour atteindre ce
stade !
La station de métro la plus proche est à 20 minutes à pied,
les bus ne s’arrêtent pas, trop blindés.
Un peu de marche ne fait pas de mal, il faut dire que je ne
suis pas hyper en avance non plus.
Pas le temps de lambiner, j’arrive au stade 10 minutes avant
le coup d’envoi, prêt à me reposer les jambes et déguster ce petit match.
J’avais juste oublié que j’avais pris ma place près du parcage des Cityzens,
les Spurs vont donc donner de la voix, debout tout le match.
Vous l’aurez compris, l’affiche du jour : Tottenham – Manchester City. Bonne ambiance, on chante, on gueule, ça chambre pas mal les tarlouzes en bleu ciel.
Et là, c’est le drame ! Agüero trompe le talentueux, l’unique Hugo Lloris !
Les Spurs vont se battre jusqu’au bout, presque incroyable qu’ils ne parviennent pas à égaliser !
Un bon match bien plaisant, j’ai fait une micro sieste à la
mi-temps, pour être encore plus en forme par la suite!
Ensuite, début de soirée !
Je traverse Londres du nord au sud (de l'est à l'ouest même à Vesoul.... Désolé) pour repasser chez oim,
je graille, je prends 1 ou 2 (3 ou 4 en vérité) apéros express, que je termine
dans le bus qui me déposera à Trafalgar.
C’est parti, direction Heaven !
Alors là les cousines, serrez les miches, parce que je vous
emmène dans la plus grande boite gay de Londres.
Je vois déjà ceux qui pensent que j’ai cédé au vice anglais...
Que nenni ! Outre ces soirées Porn Idol, ce club de Londres accueil des
évènements live depuis ces débuts, Franz Ferdinand, Basshunter, Archive… ouverts
à tous, d’où ma présence ici !
Situé sous la Station Charing Cross, le lieu est
prometteur, sous les arcades, c’est juste magnifique !
Ce soir, le label de Boys Noize, Boys Noize Records (BNR),
dont je suis un fervent admirateur fête ses 10 ans, ça va chier !
The Show Must Go On !
Il est 22h45 quand je débarque, autant vous dire que va
falloir être patient. On boit des coups pour passer le temps, le club se
remplit petit à petit.
Le son est bien lourd dès le début, bien fort aussi, obligé
de porter des bouchons d’oreilles toute la soirée.
Mais putain quelle soirée !!!!!
Boys Noize, Tiga, Busy-P, Xavier de Rosnais (Justice)….. Du
très très gros son tout au long de la nuit, des jeux de lumières de bâtards, projection
sur écran, laser, tout y était ! Tout simplement énorme !
J’abdique vers 5H30, je casse une graine au domac, chope le
bus et m’endors dedans.
Coup de bol, je me réveille juste à la station où je devais
descendre.
Le réveil a 10h pour quitter le logis sera compliqué, la
Monster sera mon amie jusqu’à Torquay où il fait un temps a se jeter d’un pont.
Un putain de week-end qui s’achève, gros souvenir !
Quel pied !!!