dimanche 22 novembre 2015

" Le jour de gloire est arrivé ! "


Après les évènements du week-end dernier à Paris, vécus depuis Londres pour ma part, alors que je m’apprêtais à passer une soirée de folie à la Fabric, boîte la plus réputée de Londres, sous les basses de Daniel Avery, Louisahhh, mais qui ne sera finalement qu'un week-end déprimant, me voilà à nouveau de retour dans la capitale pour la journée.

Mais quelle journée mes copains !

Départ de Torquay vers 6h du mat' ce samedi 21 novembre. Je prends la direction d'Exeter pour y prendre le bus qui m'amènera à Londres.

J'ai terminé ma nuit de sommeil dans ce bus, jusqu'à arriver à Londres en fin de matinée. Une journée sur place, ça passe trop vite, alors je traîne pas, et je file directement à Camden.

Je voulais me refaire le marché, en pensant qu'il y aurait un peu moins de monde en cette saison.

Que dalle ! C'est toujours blindé, il fait à moitié beau en plus, donc ces connards sont de sortie. Mais quel pied Camden, sérieux j'adore ce coin.

Des tags de Banksy remis au goût du jour, plutôt sympa.
















Bref, pas le temps de traîner, je filoche vers le métro, pour retraverser la ville du nord au sud.

Direction le quartier de Fulham. A la sortie du métro, il suffit de suivre la foule, en direction de Stamford Bridge.

Week-end post-attentats, donc sécurité de malade, je dois passer 3 cordons de fouille.

J'achète le programme du match en ce jour un peu spécial.


Interview de Kurt Zouma, le frenchie de l'équipe de Chelsea, message en page central suivi des paroles de la Marseillaise en Français. On ne peut qu'adhérer, quelle classe !

Je prends la direction de l'espace visiteur. Oui, je suis supporter des blues, mais je m'incruste dans l'espace visiteur, le seul moyen d'avoir une place dans ce putain de stade.

Après une énième fouille je rentre enfin en tribune, une pinte, et on s'installe.


Affiche du jour : Chelsea - Norwich.

Vu comme ça, rien de bandant, Chelsea devrait l'emporter. Mais vu leur niveau actuel, ils sont capables de tout.

Coup d'envoi dans 10 minutes, l'ensemble des joueurs et le staff entrent sur le terrain, la tribune d'en face déploie un drapeau Français dans toute la tribune, les messages de pubs sur les écrans sont remplacés par la devise "Liberté, Egalité, Fraternité", et sur les écrans géants sont inscrites les paroles de la Marseillaise.


La Marseillaise démarre, certains chantent, difficilement mais ils font l'effort. En tout cas tout le stade applaudit durant l'hymne Français.


Cela reste pour moi le moment le plus fort en émotion vécu dans un stade, clairement j'en ai chialé, et la vidéo m'émeut encore plus que jamais.

Je me suis également rendu compte grâce à cela à quel point la classe, la générosité, et la distinction des anglais était bien largement supérieure à la notre, et quelle chance j'ai de pouvoir côtoyer ces gens tous les jours. Un bonheur.

Après y'a aussi des gros cons, mais c'est comme partout.

Le match démarre, clairement on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent en première mi-temps. Perso, je fais le touriste avec mon appareil photo. Mourinho, Diego Costa, John Terry, tous les connards y passent.




Les supporters de Norwich entament un chant plus que génial :

" He's not so special, he's not so speciaaaaaaaal, Mourihno is not so special ! ". Un bijou !

Deuxième mi-temps, le Special One tire la gueule. Heureusement pour lui, Diego Costa aka Mister fils de pute viendra planter un pion, avec l'aide de Fabregas, dans le cul des canaris anglais.

       


On en restera là, les Blues ont enfin leur victoire, mais que c'est pauvre comme jeu, bordel de merde !

Après le match, un petit tour à la boutique. On y trouve une panoplie d'équipement pour Michel le charpentier, ou Patrick le maçon.


Je retourne dans le centre, pour finaliser quelques achats de noël, je graille au chaud dans un domac, parce que ça meule grave dehors, une petite balade post-mortem à Covent Garden, et je me dirige vers Victoria Coach Station, pour y reprendre le bus.




Je serai de retour sur Torquay vers 5h du mat', dans un état de décomposition avancé, mais prêt pour la prochaine aventure !



dimanche 8 novembre 2015

" Opération Neptune ! "



Allez, le week-end dernier en repos, cela m’a permis de préparer à fond celui qui allait suivre, et pour cause, il nécessitait pas mal d’organisation.

Quand on est passionné d’une équipe de foot, au point de se rendre au stade tous les quinze jours en se tapant 300 bornes, difficile de se dire que cela n’arrivera plus lorsqu'on a pris la décision de s’installer à l’étranger.
Et comme ils n’ont toujours pas ouvert de ligne maritime entre Torquay et Guingamp (je suis certain qu’en passant par le Trieux c’est faisable), la seule manière de suivre les rouges et noirs, c'est de passer par un streaming pourave de bibine sport.

Malgré tout, le passionné n’a pas dit son dernier mot, le déplacement pour la finale de la Coupe de France l’avait déjà prouvé, il est prêt à tout pour suivre son équipe.

Ce week-end, je prends donc la direction de la Normandie.

Plusieurs circonstances favorables à ce déplacement :

 - Match le samedi, ça me laisse largement le temps de venir jusqu’à Caen.
 - On est en pleine saison creuse pour la Brittany Ferries qui casse les prix pour remplir ses bateaux.
 - J’ai jamais foutu les pieds à d’Ornano, ni visité le centre ville de Caen.

Autant de raisons qui ont fait que je n’ai pas hésité longtemps.

Je pars du taf’ à 16h, comme chaque vendredi, après être passé en speed à l’appart’ pour récupérer la bectance et le sac à dos, je prends la direction de Portsmouth, à 240 bornes de là.

Logiquement je suis large, je dois choper le bateau à 22h, donc ça me laisse une marge. Mais les routes anglaises sont souvent capricieuses, surtout un vendredi soir.

Je mettrai à peine plus de 3 heures pour rejoindre Portsmouth, plus que correcte. Un petit parking, et direction le port.

Embarquement à 21h, je file direct à ma cabine, la nuit va être courte puisque j’accoste à Ouistreham à 6h30, donc on traîne pas ce soir.

Comme prévu, on débarque à Ouistreham à 6h30. Un petit dèj’ plus tard, un bus me conduira au centre ville de Caen.

On est samedi matin, il est encore tôt, le centre ville est calme et se réveille doucement. J’en profite pour faire ma petite visite touristique du matin. Le centre ville est bien sympa, plutôt agréable de s’y
promener.

                     


J’ai profité d’être ici pour visiter à nouveau le Mémorial de Caen, dont il me restait des souvenirs mais assez vagues. L’entrée est pas donnée (19€ si je me rappelle bien), mais malgré tout chacun devrait venir le visiter une fois dans sa vie, pour ne pas oublier, pour comprendre le merdier dans lequel on vit aujourd’hui.

 

J’y passe près de 4 heures, rien que dans l’expo principale, en ayant pris le temps de tout lire, d’apprendre, d’observer, de réfléchir, de me remémorer. Pour les expos secondaires, je reviendrai, celles-ci sont libres d’accès. Une visite forte en émotion, mais nécessaire pour chacun d’entre nous.

 

Mine de rien, ça m’a achevé. J’ai l’impression d’avoir avalé mes bouquins d’histoire en une matinée. En plus j’ai la dalle, et je dois récupérer ma piaule pour ce soir.

Je repars sur le centre, vers le château de Caen, où j’ai réservé une chambre pour la nuit, via Air Bnb comme à mon habitude.

Le quartier est bien cool, l’hôte aussi. Je profite d’être en France pour appeler tous les potos, et la famille. Ensuite un peu de shopping français. Je voulais repartir en Angleterre avec un saucisson, et j’ai zappé…. Quelle honte !

Bref, vers 18h je me dirige vers MICHEL !!!!! …. D’Ornano. Un petit tour à la boutique du Stade Malherbe. Je pensais repartir avec une écharpe, comme je fais dans chaque stade. Au prix de l'écharpe, ils peuvent se la mettre dans le fion ! Fidèles à leur réputation, les Normands sont vraiment des rats !


Je rentre dans le parcage. Le stade est vraiment stylé, je m’attendais pas à ça. J’aurais plus imaginé un truc pété genre comme à Le Blé, mais non. Il faut le reconnaitre, les Caennais ont un très beau stade.


Je retrouve les koppains, le match démarre, on fout le bordel, on chante. Sur le terrain c’est moyen, mais en tribune on met la misère aux normands.



Après la mi-temps, c’est pas mieux, on prend un but, puis le deuxième dans la foulée. En tribune, c’est la chenille, on perd pas notre bonne humeur. Lévêque viendra planter un pion magnifique en fin de match, mais trop tard pour espérer le point du nul.


Tant pis, on s’est bien marré, on continue à chanter jusqu’à ce que l’on puisse sortir.

Je retourne dans le centre ville à pied, ça commence à tirer sur la couenne.

Un Quick pour se refaire, et au lit.

Debout à 6h, la nuit a été très courte, mais pas le choix, je dois chopper le bus, qui me ramènera à Ouistreham. Je suis tous seul dans le bus, avec le chauffeur. C’est dans ces moments là qu’on a une pensée pour Emile Louis....

Bref, j’arrive au port, on embarque, et le ferry quitte la Normandie à 8h30. Le bateau est quasi vide, impressionnant. Histoire de voir la traversée passer un peu plus vite, je décide de prendre une place pour le ciné du bateau pour voir le film « Seul sur Mars ».

Séance dans 2 heures, je me cale à l’avant du bateau, pour patienter. Je me réveille 3 heures plus tard, avec la douce sensation d’avoir raté un truc. Pour le film, on repassera hein…..Bordel de merde.

Je finirai le trajet dans le même fauteuil, en semi coma.

Arrivée à Portsmouth à 13h30, je mangerai sur la route du retour vers Torquay.

C’était un très bon week-end, un retour en France réussie. Vivement le prochain !


« La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté »