Norvège

" Oslo, la terre, Oslo, la terre... la terre Oslo ! "



Après de longs mois d'escapades chez les amis anglais, la True Bzh a décidé de s'exporter dans le grand nord européen, en terre viking ! Direction la Norvège !


Quand on a pris goût aux voyages, l'Angleterre est un très bon moyen de satisfaire ces envies. En effet, le pays est très fourni en moyen de transport internationaux, et notamment Londres qui nous offre pas moins de 6 aéroports, desservant toutes les destinations possibles et inimaginables, et à des prix cassés, tellement bas que tu pourrais même pas espérer une syphilis rue St Denis pour ce prix là !

En cette fin d'année 2015, la tentation était devenu trop forte, Skyscanner (comparateur de vols en ligne, pour les sédentaires non avertis) me faisait de l’œil tous les jours en faisant gigoter son gagne-pain....
Et ce qui devait arriver, arriva.... J'ai craqué.

Grosse organisation pour ce premier périple en solitaire, hors des terres conquises du Royaume-Uni, jugez plutôt !


C'est le dernier week-end de janvier, on prévoit un temps bien merdique en Angleterre, et la livre sterling se casse la gueule comme un anglais sortant d'un pub.....Bref, autant de raison d'aller voir ailleurs un petit moment.

Je quitte donc Torquay à 1h du mat' le vendredi, en direction d'Exeter. Programme habituel, on gare le bolide, on prend le bus à 2h15, pour un trajet de 5 heures passant par Bristol, avant de finir ça course à Londres, Il est 7h30,  le sommeil ayant eu du mal à venir, j'ai une gueule de macchabée à en faire noircir Mireille Mathieu....

En attendant mon prochain bus pour l'aéroport, je décide d'aller voir la dernière oeuvre de Banksy en face de l'Ambassade de France, dans le quartier de Kensington.


Bon, je ne vous cache pas que se fut un échec cuisant. J'ai fait le tour du quartier, j'ai rien vu. Faut dire que je m'étais pas renseigné avant pour savoir où était le tag exactement. Et en plus, ce que j'imaginais est arrivé, il l'ont recouverte, pour "la protéger".... Hummm

Le problème, c'est qu'en plus de revenir bredouille, dans ma connerie, j'ai pas fais gaffe à l'heure. A force de gambader, je suis à plus de 2 km de la gare d'échange, le bus pars dans 17 minutes....

Et je cours (je me raccroche à la vie), en traversant les quartiers de Kensington, Chelsea, & Belgravia, tout en essayant de me repérer.... Quel con putain !

Je finis par arriver à la station, avec 3 minutes de retard, mais le bus aussi donc ça l'a fait. J'y suis arrivé, trempé, les jambes en vrac, pour un mec debout depuis 28 heures, y'a de beaux restes !

Enfin, après 1h50 de trajet à travers le grand Londres, on arrive à Stansted Airport, situé au Nord-Est de la capitale.
Un casse dalle, et on embarque à 13h30 !

Une première pour moi sur Ryanair, effectivement le confort n'est pas au RDV. Les sièges sont basique, pas de pochette de rangement, tablette qui part en vrille, mais pour un vol de 2 heures au prix de 2 pintes à Paris, on va pas se plaindre.

Atterrissage assez flippant à l'aéroport de Rygge, le mec stabilisait encore l'avion en touchant le sol.... mais on y est c'est le principal !

Passé la douane, je vois que le bus pour Oslo est déjà prêt à nous embarquer. Belle organisation de l'aéroport, qui organise les liaisons avec le centre ville d'Oslo, en fonction des horaires d'arrivée de chaque compagnie (Pas trop compliqué, ils n'ont quasiment que Ryanair).

Après un nouveau trajet en bus d'1h30, j'arrive enfin à Oslo.


Il est 18h30, la priorité à ce moment là, récupérer la chambre à l'auberge de jeunesse qui se situe à 2 bornes.
Je filoche, l'équipement gants-bonnet-capuche est de rigueur.

Je prends mes quartiers, je me pose tranquilou, Quelques courses pour le petit dèj' et le pique nique du lendemain. Là, je me rends déjà compte du coût de la vie en Norvège : Un sandwich coûte entre 5€ et 6€, 2€ la bouteille d'eau d'1,5L, tout est cher ici en fait.

Pour rester original, je teste le Mcdo Norvégien, histoire de voir les différences avec chez nous, et surtout parce que j'ai la dalle.
Rien. Pas une tranche de saumon dans le burger, ni de steak de renne, et encore moins de fromage chelou.... Quelle putain de déception !

Une balade nocturne rapide, et je ne tarde pas à aller me vautrer dans le plumard, prêt à affronter la grosse journée de visite qui m'attend le lendemain.


Après un réveil aux aurores, et un bon petit dèj', je démarre ma balade par un ancien moulin, où on peut observer plusieurs petites cascades, en plein centre ville d'Oslo. Forcément, vue la température, l'eau est gelée, ce qui donne vraiment un paysage magnifique.

















Je longe la rivière en me rapprochant du centre ville. Un petit détour par une rue, peut être l'unique rue d'ailleurs, où toutes les maisons sont dans le style typiquement norvégien, en bois.
Au bout de cette rue, la Old Aker Church, belle église de 900 piges, quand même.
















Pas très loin de là, se trouve le marché d'Oslo, le Mathallen. Manque de bol, je suis trop matinal pour les Osloïtes, tout est fermé ! Même "La Crêpe d'Elen", c'est dire !
















Dans les environs également, je tombe sur ce qui j'imagine doit être le quartier underground d'Oslo : Club techno, street art à foison, un vrai régal !






















J'arrive enfin au niveau de la gare, là où le bus m'a déposé hier, un petit détour par le visitor centre (office de tourisme) pour récupérer mon "Oslo Pass".



Bon plan : Autant je suis sceptique à prendre ce genre de pass urbain dans les grandes villes européennes, autant celui d'Oslo est absolument indispensable ! J'avais opté pour un pass 48h, pout un coût de 490 NOK (53 €), très vite rentabilisé, notamment au vu du coût des musées & des transports (gratuits avec le pass).

Je me dirige ensuite vers le port de commerce, mais surtout vers l'opéra d'Oslo.
C'est un bijou d'architecture moderne, avec les pieds dans l'eau, et dont le toit nous offre un panorama magnifique sur le port d'Oslo et son centre ville. Au petit matin, moment magique !






Au loin on aperçoit même les montagnes, qui font partie intégrante du fjord d'Oslo, avec le "fameux" tremplin de saut à ski d'Holmenkollen qui domine le paysage.

Je poursuit mon chemin vers la citadelle d'Akershus, qui domine l'entrée du port de plaisance d'Oslo. Elle abrite également le musée de la défense.






Le style médiéval de l'architecture colle parfaitement avec le paysage que nous donnent les fjords en arrière plan, et le port touristique d'Oslo, ça vaut le coup d'oeil.


Je redescends vers le centre, les bâtiments sont bien colorés. L'hôtel de ville a quant à lui une architecture très moderne, couleur rouille, tout comme les bâtiment qui l'entourent.
Sur la même place, le musée du Prix Nobel de la paix.




Je continue ma route vers Karl Johans Gate, les Champs Elysées locaux.

Au bout de la longue rue, le Palais Royal d'Oslo, demeure officielle de la famille royale norvégienne. Il est installé sur la colline Slottsbakken, d'où l'on domine une bonne partie de la ville.





Je ne peux qu'avoir une pensée pour les gardes qui doivent faire le planton devant le palais, alors que moi je me caille les miches sévèrement !
















En redescendant l'avenue, on peut voir le Nationaltheatret, ainsi que l'université d'Oslo.





















Dans une des rues adjacente, la National Gallery. Pour les amateurs de peinture, c'est à voir absolument, et vous comprendrez vite pourquoi.


On y trouve des toiles magnifiques d'artistes scandinaves, inconnus pour ma part, mais avec un talent dont on ne peut douter. Quelques toiles françaises (Courbet par exemple), et le fameux tableau du "cri" de Munch. Il vaut sa réputation.




Je continue ma déambule dans le centre, en passant par le Stortinget, parlement norvégien, avec toujours cette vue sur le palais qui domine la ville.
















Passage par les rues commerçantes de la ville, et un arrêt à Oslo domkirke (Cathédrale). Style original et intérieur très colorée, qui reste quand même bien plus sobre que les églises orthodoxes.



Après cela, j'ai pris le tramway, puis le bus, pour rejoindre la péninsule de Bygdøy.

Une fois arrivé, j'en profite pour manger mon sandwich à 5 balles, et je filoche au musée Norsk Folkemuseum, le musée folklorique norvégien.


Il s'agit d'un musée en plein air, qui regroupe plus de 150 bâtiments représentant les différentes époques norvégiennes, en petits villages reconstitués. C'est à ne manquer sous aucun prétexte !






















Le plus impressionnant d'entre eux est sans doute l'église en bois debout de Gol. Magnifique !


Une petite partie du musée, cette fois-ci en intérieur, est consacrée au mode de vie norvégien d'autrefois, les meubles, vêtements, ustensiles, armes pour la chasse. De même, dans la partie la "moins ancienne" du musée extérieur, l'intérieur des maisons est reconstitué comme à l'époque.


     
   

J'ai fais ce musée au pas de course, un peu à regret d'ailleurs, mais je voulais absolument visiter le musée adjacent, celui des bateaux vikings. Comme tout ferme à 16h ici, faut pas mollir !


Bon, j'aurai pu passer plus de temps dans l'autre, parce qu'ici ça m'a pris un quart d'heure. Mais c'est à voir, car il s'agit des bateaux les mieux conservés au monde.
Le drakkar est tout simplement magnifique, et les autres pièces de l'époque vikings sont parfaitement bien conservées.






















J'en profite pour faire le tour de la péninsule, qui possède une architecture bien particulière avec des maisons blanches, en bois. Je descends vers le musée maritime, qui est fermé, mais le lieu nous ouvre un beau panorama sur une bonne partie du fjord d'Oslo.






Une fois de retour dans le centre, il est environ 17h et la nuit commence à bien tomber.
Je décide alors de visiter un des seuls musées encore ouvert, celui du Prix Nobel de la paix.




Une expo sur les armes & les guerres à travers le monde par le biais de plusieurs photos. Et ensuite on part à la découverte de l'ensemble des personnages qui ont eut cette distinction : Obama, Roosevelt, Yasser Arafat, Mandela, ou encore Martin Luther King Jr. dont tout le monde connait au moins les premiers mots de son discours du 28 août 1963, et dont je retiens les paroles depuis tout petit : " I have a dream, that my four little children, will one day live in a nation where there will not be judged by the color of their skin, but by the content of their character"....




Je suis rentré à l'auberge, pour becter d'une part, et pour me réchauffer un peu aussi.

Ensuite, je m'étais prévu une petite sortie au Ice Bar d'Oslo. Bon, ça casse pas 3 pattes à un canard, mais c'est à faire une fois. On te fous une cape thermique contre le froid, vue la température extérieure j'étais déjà à moitié équipé de toute façon. Tout le bar, y compris le comptoir est en glace.

      

















Le plus sympa ça reste les sculptures dans la glace, dont la reproduction du cri de Munch. Après un verre, j'ai fais une ballade nocturne dans le centre ville d'Oslo.
















Bien claqué, il était temps pour moi de sombrer dans le sommeil.


Le dimanche matin, je quitte la piaule de bonne heure, en prenant le tramway qui me fera traverser la ville jusqu'au Frognerparken. Dans ce parc, on y trouve une partie dédiée aux sculptures de Vigeland. Il s'agit ni plus ni moins que du plus grand parc de sculpture au monde, avec plus de 200 statues, rien que ça !
















L'avantage c'est qu'il est ouvert 24h/24, donc à 9h du mat', j'étais pénard pour admirer le soleil matinal d'Oslo depuis le monolithe au centre du parc.
















Bon sinon, au niveau des sculptures, elles sont très réalistes, ça c'est certain, mais en revanche, les mises en scènes sont assez glauques. Le thème c'est toujours la famille, hommes-femmes-enfants, mais dans des postures assez.... étranges.


        

La plus célèbre d'entre elles, " Le petit garçon en colère", fait même carrément flipper !


Je reprends le tram', et on continue notre chemin vers une partie plus excentrée d'Oslo. Le RER prend alors des allures de train de montagne au fur et à mesure que l'on gravit les pentes enneigées.

A Londres à 17h, les gens prennent le métro pour rentrer du boulot, en costard, porte document sous le bras.... Ici, le dimanche matin, c'est combinaison, ski et snowboard. Assez comique comme situation.

J'arrive à destination, et me voici à Holmenkollen. Vous avez peut être déjà entendu parler de cette endroit, et pour cause, ce complexe accueil de nombreuses compétitions de saut à ski, avec le plus vieux tremplin du monde, mais aussi des épreuves de ski de fond.
















J'entame la visite du musée du ski, qui retrace près de 4 000 ans d'histoires du ski. Vraiment bien foutu comme musée.



     

Le moment le plus sympa est à venir. Un ascenseur vous emmène au sommet du tremplin. Ce jour là, il y avait des compétitions, donc je me suis retrouvé dans l'ascenseur avec les mecs en tenue.

Mais arrivé en haut, putain la claque ! Une vue panoramique sur l'ensemble du fjord d'Oslo et des comtés voisins. La meilleure vue d'Oslo, rien n'a redire, c'est magnifique !
























Avant de redescendre, j'ai regardé un peu les mecs s'élancer du tremplin..... les cinglés !
Vue d'en haut c'est carrément flippant !


Je finis le tour du musée, je m'éclate la gueule contre le sol avec leur saloperie de "simulateur" de snowboard, et je vais voir les mecs qui descendent le tremplin, vu depuis le milieu.... des dingues je vous dis !
















Après je fais un petit tour de la station, en évitant les mecs à ski, en pleine épreuve de biathlon. Je me pose dans la neige, pénardo, un dimanche matin comme on les aime, le soleil tape fort, sous 0°C, juste parfait !


















Je regagne le centre d'Oslo par le même chemin qu'à l'aller. C'est l'heure de becter ! Un petit sandwich au prix d'un lingot, dégusté sur un des pontons du port, et ça fait l'affaire.

Pour une bonne digestion, j'embarque sur une navette maritime, dans l'optique de faire le tour des îles de la baie d'Oslo.
















De l'air marin à -2°C dans la gueule, et nous voilà parti pour une bonne heure de balade en mer ! Le bateau fait également taxi pour les personnes vivant sur ces îles.


















Les paysages sont splendides en tout cas, des maisons colorés dans tout les sens, avec encore des coins enneigés qui fondent au soleil.






















Avant la fin du tour, je descends sur la "principale" île de la baie, Hovedoya, également la plus proche du port d'Oslo. Inhabitée, on y retrouve seulement un petit port, quelques bâtisses à l'abandon, du moins l'hiver, et un hangar avec un mec qui bricole.




J'en fais le tour en moins d'une heure, au pas de course, pour ne pas rater la dernière navette et rester bloquer sur l'île comme un connard.


De retour sur Oslo, avec le coucher du soleil, je m'en vais flâner dans le centre ville, autour de la Cathédrale d'Oslo, puis aux alentours de la gare.




Mon programme de visite étant plus ou moins bouclé, je décide de retourner au Mathallen (marché couvert), en espérant qu'il soit ouvert cette fois-ci.

C'est le cas, et je me retrouve au stand de crêpes, "La crêpe d'Elen", à discuter avec le crêpier. C'est l'occasion de parler du pays breton entre expatriés !

Je passe une bonne demie heure à discuter avec ce malouin d'origine, hélas pour lui supporter de Rennes ! Il s'est expatrié depuis un moment, et a travaillé au Danemark pendant plusieurs années, avant d’atterrir à Oslo et de monter sa crêperie bretonne. Il avait d'ailleurs pour projet d'en ouvrir une seconde prochainement.

Ensuite, je suis passé au stand de fromage et de charcutaille, c'était des parisiens qui le tenait (décidément !).
Ce fut beaucoup plus bref, et ça me laissait donc l'occasion de siroter une bière locale, que le barman, bien Norvégien ce coup-ci, m'a servie dans ce que l'on appelle par chez nous un verre à vin..... J'étais consterné, mais bon, c'est une autre culture !

Après cette dégustation, il était temps pour moi de rentrer à l'auberge, pour casser une graine et pioncer après cette folle journée,


Le lundi matin, après un réveil matinal, il était temps de regagner mon pays d'adoption. On refait le chemin en sens inverse ! Bus, avion, bus, et encore bus, un peu de voiture, et nous voilà enfin à la maison, déjà prêt à reprendre le large !