dimanche 20 septembre 2015

" Oggy Oggy Oggy ! Oi Oi Oi !!! "

( Non ce n'est pas le titre du nouvel album de Boys Noize (Oi Oi Oi, sorti en 2007))


De retour pour une nouvelle virée sympatoche !

Aujourd’hui, en ce dimanche de septembre, je vous emmène pour la journée au Pays de Galles, plus précisément à Cardiff.

Pourquoi cette escapade dominical chez le voisin Celtes ? La Coupe du Monde de rugby, je dis oui monsieur !

Et oui, vivant dans le pays organisateur, je me suis senti obligé de participer à cet événement.

Du coup, je pars de Torquay sur les coups de 8h30, pour arriver à Cardiff à peine 2 heures plus tard. 

Même parking que la dernière fois, dans le port. Le match est à 14h00 donc je prends mon temps, je fais un petit tour du port tranquilou.

Quel plaisir de revenir au Pays de Galles, je kiffe ce pays.

Ensuite, direction le Millenium Stadium pour retirer ma place pour ce match d’anthologie (si si, je vous jure).

Je fais le tour du centre ville et des animations du centre ville, blindé de monde. Y’a une ferveur chez les Gallois, incroyable. Ils sont tous en rouge, habillés aux couleurs de leur pays, où la gueule floquée du drapeau gallois, bref tout le monde a mis son plus beau costume. Du coup j’ai acheté mon drapeau gallois…. La taille du bordel !  Je peux m’en faire un drap.


Un petit tour des boutiques, on graille, et hop direction le stade.

Le Millenium, je ne vous le présente plus, magnifique stade, toit fermé, juste la classe quoi.


Match du jour : Wales – Uruguay.


Autant vous dire que les gallois sont chauds pour faire un résultat.

Pourtant ça démarre mal pour eux, ils prennent 3 pénalités dans la tronche en 15 minutes, l’Uruguay mène 0-9.


Mais c’était sans compter sur le talent des Poireaux (Oui, leur symbole c’est un poireau…), qui vont inscrire 8 essais durant le match, les uruguayens auront subi pendant tout ce temps.

Le score final laisse les anglais rêveurs, 54-9. Verre pilé, paille de fer, et gravier, les uruguayens sont repartis en boitant sévèrement.


Niveau ambiance, plutôt mou du gland en 1ère mi temps, mieux en 2ème. Des chants brefs sont lancés par ci, par là, un petit Oggy Oggy Oggy ! Oi Oi Oi ! (leur version du atchik atchik atchik aïe aïe aïe aïe), et une ola grandiose. Un bel après midi en somme.

En repartant, histoire d’éviter les bouchons, j’ai fais un tour de l’autre côté du port.


Malgré tout, j’ai pas évité ces putains de bouchons. Faut dire aussi qu’il n’y a qu’une route pour rejoindre l’Angleterre depuis Cardiff, à moins de faire un détour de 200 bornes.

Bref, je me suis tapé 3 heures de bouchons….

Vivement la suite !


dimanche 13 septembre 2015

" Welcome to Dismaland ! "


Aujourd’hui, je vous emmène dans un endroit assez atypique pour le souligner.

Avant toute chose, appuyez sur play, et écoutez cette musique tout au long de la lecture de cet article, vous apprécierez au mieux l'ambiance convivial.



Bienvenue à Dismaland, un parc d’attraction situé à Weston-Super-Mare, sur la West-coast anglaise, 
au sud de Bristol.

Pour ceux qui me connaissent, vous vous doutez bien que si je fous les pieds dans un parc d’attraction, c’est qu’il s’y passe quelque chose de spécial.

Ce parc d’attraction est un projet que l’on doit au génie talentueux Banksy, roi du street art revendicatif, polémiste, et activiste. Il a réuni un nombre incroyable d’artistes de même envergure, pour donner vie à ce projet complètement barré.

«  La nouvelle attraction touristique la plus décevante du Royaume-Uni »



Le flyer donne le ton : Dismaland (Dismal = lugubre, sombre), Bemusement Park (Bemusement = perplexité, embarras), et vous allez voir que les mots sont bien choisis.

Etant un grand admirateur d’art urbain, et de tout ce qui peut être anti-conformiste, c’était une obligation pour moi d’y venir.


Je pars de Torquay en fin de matinée ce samedi, pour être au rendez-vous à 14h, heure d’entrée indiquée sur mon billet acheté quelques semaines plus tôt pour la modique somme de 5 livres.

Une petite demi-heure d’attente sous le soleil, j’ai bien fais de prendre mon ticket en avance, parce que sur place il y a une file d’attente de dingue, et tous ne sont pas certains de pouvoir rentrer !
14h, je rentre. On passe par un (faux) sas de sécurité, portiques de détections de métaux, caméras, douanes, scanner corporel, fouille au corps pour ceux qui refusent de se plier aux règles, par des agents armés de taser, matraques, etc… Et on vous rappelle les éléments qu’il est interdit d’introduire dans le parc : "couteaux, bombes de peintures, drogues illégales, et avocats de la société Walt Disney".


Une fois passé ce sas, drôlement réaliste malheureusement, on pénètre enfin dans le parc, en passant devant 2 employés qui nous distribuent le plan du site, en nous souhaitant la bienvenue d’un air dépité, la gueule déconfite, les mecs sont au bord du suicide.


Après un bref tour visuel, je m’engage vers une salle sombre, pour la première expo du parc. 

Des panneaux de la DDE diffusent divers messages, un smiley qui se casse la gueule perpétuellement, des pots de fleurs imbriqués dans des tonnes de bouffe surgelées, un fœtus en vitrine floqué de nombreuses marques, image très symbolique.





















Et on enchaine par un spectacle son et lumière de 5 minutes de la faucheuse qui arrive en auto-tamponneuse, et qui finit par danser sur les Bee-Gees. Complètement taré.



On rentre dans une autre partie de l’expo, où on arrive face à une grande table d’où sortent des lames de couteau, et un ballon qui est retenu par une soufflerie pour ne pas crever.


On peut également y voir des tableaux, sculptures, plus ou moins revendicatifs.

































     





Cette expo ce termine par une magnifique maquette géante, mettant en scène une ville anglaise sous les émeutes. Incroyable.




Dehors, pleins de petites attractions (pour la plupart payantes, à la façon d’une fête foraine). Vous aurez un carrousel, dans lequel un boucher prépare les futures lasagnes de chez Findus.


On retrouve également la fameuse pêche aux canards…. morts, noyés dans le pétrole. Le personnel vous empêche de les attraper, mais si vous y parvenez malgré tout, vous gagnez un magnifique sushi en papier dans un sac plastique.


On peut visiter le château, qui à visiblement cramé, de la magnifique cendrillon. Malheureusement, celle-ci a été victime d’un accident de carrosse, et les paparazzis s’en donnent a cœur joie pour immortaliser ce moment.
















Grosse polémique en Angleterre sur cette œuvre. Les Anglais y ont vu un lien direct avec la mort de Lady Diana.

Autre attraction, une grande roue toute pourrie, rouillée, qui grince et tourne à l’envers, une piscine avec toboggan sortant d’un blindé de la police, un jardin pour enfant décoré par un arc-en-ciel qui fume et boit, un stand où l’on propose des prêts bancaires à des enfants, un mini golf dégueulasse, fait de bidons, tambours de machines à laver, de tuyaux…. Bref, un parc de rêve.





















L’attraction qui m’a le plus marqué, celle-ci sans doute, plus que jamais dans l’actualité. Il s’agit de piloter des bateaux. Vous pouvez choisir une embarcation pleine de migrants, ou un patrouilleur de police. Le but est de faire débarquer les migrants en échappant aux gardes côtes. Vous pouvez taper dans les embarcations pour faire tomber les migrants…. Tristement géniale !
















On visite également un chapiteau qui illustre une scène d’après repas. Or ici, les rôles sont inversés. Ce sont des animaux qui ont bien bouffé, dans leurs assiettes bourgeoises ornées de dents, doigts et sourires humains. Assez glauque.


Un cinéma en plein air, diffuse des courts métrages divers et variés assez sympas. Et diverses oeuvres disséminées un peu partout dans le parc.













    

D’ailleurs, une musique est diffusée dans tout le parc, comme chez Mickey, et elle à le don de bien vous casser les couilles à la fin de la journée. Oui c'est la musique en début d'article, c'est relou hein ?

Enfin, exposition plus sérieuse, la plus effrayante selon leur pancarte, « vous n’en ressortirez pas indemne ». Elle nous montre tous les systèmes de surveillance, d’espionnage, qui ont été mis en place dans le monde, et notamment en Angleterre pour nous fliquer. Un passage sur l’Iphone, moyen de surveillance et de flicage le plus efficace mis en place par les autorités.


En parallèle, on retrouve un historique en détail de la création des armes anti-émeutes, et de l’équipement de nos chers CRS (#ACAB).

Juste à côté, vous retrouverez le chapiteau des associations anarchistes anglaises, et une vente de kit pour ouvrir les vitrines de publicité des arrêts de bus.


Dans la tente d’à côté, exposition des drapeaux et slogans des manifs, révolutionnaires. Bien sympa.





                           

En vous dirigeant vers la sortie, vous pouvez glisser votre tête dans une planche pour vous prendre en photo vous-même, ou alors vous faire photographier en Djihadiste.


Vous pourrez même vous promenez, un ballon autour du bras, à la manière des gamins avec leur minions à Disneyland. Sauf qu’ici, il est écrit dessus « I am an imbecile ».


Avant de partir, j’ai pris le soin d’acheter le livre du parc (expliquant le projet, les œuvres, et le nom des artistes) dans le camion à glace cramé.


Difficile de vous faire un descriptif complet du parc, tellement il y a d’œuvres, pleines de subtilités.

Voici la vidéo qui a été diffusée pour la promotion du parc, un régal !


Une multitude de messages sont passés à travers cet événement. On ressent un malaise chez certaines personnes, cela permet de lancer de nombreux débats. On adhère, ou pas à l’idée, chacun se fera son propre avis.

En tout cas moi, je suis conquis !



P.S. : Cela a été annoncé récemment par Banksy, "Tout le bois et les installations de Dismaland sont envoyés au camp de réfugiés près de Calais pour construire des abris. Aucun billet en ligne ne sera disponible."