dimanche 12 juin 2016

" Feuer Frei ! "


On est mi-juin, c'est le moment de lancer la saison des festivals - collection été.

En tant que passionné de musique, et acharné des concerts & festivals, c'est toujours un déchirement de quitter la Bretagne, terre de fête par excellence.

Mais les Anglais ne sont pas en restes là dessus non plus, et savent faire la fête presque aussi bien que nous, bretons. A voir ce que ça vaut en festival.

On est vendredi matin, et je prends la route de Donington Park, circuit de course automobile sur les bords de l'aéroport d'East Midlands, en plein centre de l'Angleterre, entre Birmingham et Leicester.... à plus de 3 heures de chez moi.

Bon il s'avère que je mettrai presque 5 heures pour y aller à cause de putains de travaux entre Bristol et Birmingham, mais aussi de la pluie qui tombe sans cesse depuis Leicester.... ça s'annonce humide tout ça !

Il est plus de 15h quand j'arrive sur place, prêt à en découdre au Download Festival !

Le Download, c'est un festival de rock, métal, hard-rock, comparable au Hellfest en terme d'affiche.

La différence principale entre le Hellfest et le Download, c'est l'organisateur. Le Hellfest est une association, alors que le Download est organisé par Live Nation, le plus gros producteur de festival & concerts de "stars" au monde.

C'est notamment eux qui font tourner AC/DC, Madonna, Springsteen, Jay-Z, mais ils gèrent également le Main Square, Reading, Loolapalooza, ou I Love Techno, et tant d'autres.
C'est la multinationale des concerts, donc qui dit Live Nation dit sponsoring à bloc jean floc'h et prix élevés. Rien d'étonnant dans le fait de voir les mêmes noms dans plusieurs festivals, quand on sait qui les organise.

Bref, pour parler un peu des festivals anglais, il faut savoir que leur fonctionnement est bien différent de chez nous.

Le prix du billet déjà, est bien plus élevé qu'un festival français (Pour le Download, mon billet journée m'est revenu aussi cher que 3 jours aux Charrues).  Ensuite, tous les à-côté sont payants : Parking, camping, douches, voire même le planning des horaires de passage des artistes.... Les Anglais sont des putains de vaches à lait, mais c'est ainsi que ça fonctionne ici.

Autre différence majeure, les festivals ont des horaires complètement en décalé par rapport à chez nous. Ici, la plupart des festivals démarrent en fin de matinée (l'heure où tu démarres l'apéro en sortant de la piscine de Carhaix aux Charrues) et terminent vers 23h. Il faut s'y faire, c'est pas simple....

J'enfile mon poncho "Le Telegramme", souvenir d'un 16ème de finale de Coupe de France face à Concarneau, et je me dirige vers le site.


Une fois rentré, je tâte l'ambiance. Mes pompes sont déjà rock'n'roll tellement le terrain est boueux.


Sur scène, c'est Killswitch Engage qui fait son show. Je me balade sur le site, en essayant d'éviter de me vautrer.

Un tour sous le chapiteau pour se mettre à l'abri devant Kadavar, puis The Wildhearts.

Je repasserai devant la scène principale, pour voir l'hommage rendu à Lemmy de Mötorhead, scène renommée "The Lemmy Stage" pour l'occasion.

Ensuite l'écurie Korn démarre, ça envoie du pâté, quelque chose de violent !



Pour finir de becter au sec, je me suis dirigé vers le chapiteau WWE NXT, dans lequel se déroulaient des combats de catch, assez marrant à voir, mais juste une fois quoi !


Enfin, la pluie a décidé de laisser place à Rammstein et leur show de malade ! Propre, pyrotechnie dans tous les sens, un beau spectacle bien rock !


22h50, le festival ferme ses portes, le camping étant réservé au pass 3 jours, mon carrosse m'a généreusement offert le gîte pour la nuit.




Il est 7h, j'ai dû pioncer 3-4 heures, après un petit dèj' express, je prends la route direction Manchester.

Je passe à la piaule que j'ai réservé pour la nuit prochaine, un vrai lit ne sera pas du luxe avant le retour à Torquay.

Mais avant le sommeil, il est temps de remettre ça, dans un style tout à fait différent.


Aujourd'hui, je m'attaque au Parklife festival, en plein coeur de Manchester, festival électro-techno, hip-hop, et son affiche à couper le souffle.

Même tenue de combat qu'hier, poncho et pantalon de pluie acheté le matin même, en prévision, comme quoi le mec est pas con !

La galère pour rentrer sur le site : public complètement différent d'hier, on était sur un public familial, et de rockeur, là on passe dans la jeunesse à plein régime, moyenne d'âge 19 ans, donc les fouilles sont plus coriaces, et je mettrai une heure pour rentrer.

Une fois dedans, j'achète le planning des horaires (£ 7... plus cher qu'une pinte !), et je me dirige vers une des nombreuses scènes, là où la mélodie sonne pas trop mal.


Je materai le set de Yousef, puis de Dixon. Après une petite balade sur le site entre les différentes scènes, je revient sur ma première pour le live de Ben Klock.

Enorme ! Ce mec est un génie de la minimal, un putain de set qui fait du bien aux oreilles !

Ensuite, en mangeant, un petit b2b (back to back pour les non avertis, en gros c'est un ping-pong entre les 2 Dj's qui passent leurs sons à tour de rôles, ils se répondent, ce qui la plupart du temps a un rendu vraiment pas dégueu') entre Hot Since 82 et Heidi, puis j'ai alterné entre le match de l'Angleterre diffusé sur écran géant, et un b2b entre Seth Troxler et The Martinez Brothers.

C'était carrément cool.

Enfin, le moment tant attendu arrive. The Chemical Brothers rentrent en scène, et c'est parti pour 1h30 de gavage !


Génial, comme à leur habitude, les visus sont tellement stylés, et que dire de la musique !

Bref, la journée s'achève vers 23h, le temps de retourner à la piaule, et je tombe de fatigue.

Je mettrai environ 5h pour rentrer le dimanche, sous le soleil (chienne de vie...), prêt pour la prochaine séance.